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[° Rêveries, chocolat and rock'n'roll °]
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31 octobre 2009

Journal d'une jeune fille paumée

Chapitre un : Le réveil douloureux :

 

Du bruit autour de moi. Non je veux dormir. Impossible, trop de bruit. J'ai beau tenter de me concentrer, de faire abstractions des bruits autour de moi, rien n'y fait. Il y a toujours ces bruits. Des bruits d'appareils. Et merde. Je suis vivante. Ils ont réussi. Prétendre. Malgré les vapes, l'odeur à faire vomir, cette sensation dans la gorge, prétendre que tout va bien. Faire comme si, après tout, je le fais déjà si bien. Bon, j'ouvre les yeux ou non? Pas vraiment envie. En même temps, plus vite je les ouvre, plus vite je serai dans ma chambre, plus vite je serai débarrassée de cette odeur. Allez j'ouvre les yeux.

Eléanore alors ouvrit les yeux. Elle était comme elle le savait à l'hôpital, le nom, elle ne le savait plus bien et cela n'avait pas d'importance. Une opération banale, à côté d'elle, des gosses gémissaient, appelant leur maman, criant... Ça lui donnait envie de vomir, en même temps, à peine avait-elle repris conscience, à peine avait-elle eu cette envie qui la prenait à la gorge. Qu'on les fasse taire ou je vais m'en charger. Elle vit alors un homme s'approcher d'elle, prenant dans ses mains sa feuille de soins. A travers son masque, elle ne vit que les yeux du médecin. D'un beau vert. Elle se dit qu'il avait l'air mignon.
« Alors Mademoiselle Eléanore, on a fait un gros dodo dis donc »

C'est ça prend moi pour une conne. Et en plus, tu m'appelles Eléanore. Je déteste ce prénom... On m'appelle Elie ou Enoré dans l'intimité. Pourquoi il a fallu que je me casse le bras ici maintenant? Au moins dans un hôpital pour adultes, j'aurai pu éviter les putains de médecins qui t'infantilisent? J'ai 17 ans. MERDE. Répondre gentiment. En fait non, il a l'air trop tarte pour que ces yeux le rendre mignon. Allez je réponds gentiment, je fais ma douce niaise, les gens aiment quand je fais ma niaise, je la fais si bien.

« Oui j'ai bien dormi, merci monsieur le docteur. » Le médecin rit en entendant le « monsieur le docteur ». Quel con. « Comment s'est déroulée l'opération? »

- «  Bien, aucune complication apparente, mais pour plus de sûreté on va vous garder en observation quelques temps »

C'est ça. Tu comptes me faire chier encore longtemps là? Bon je vais faire semblant de dormir qu'il me foute la paix.

Elie ferma les yeux pour faire semblant de dormir, mais s'assoupit profondément. Foutue anesthésie se dit-elle avant que les bras de Morphée ne la prennent.

Elle se réveilla, ouvrit les yeux, sa mère était à ses côtés, elle était retournée dans sa chambre. Sa mère l'étreignit, comme une mère étreignant son enfant, elle avait envie de la repousser mais n'en avait pas la force. Elle se laisse faire. Sa mère lui demanda alors :

« Ça va ma chérie? Tu n'as pas trop mal mon lapin »

« Arrêtes de m'appeler comme ça maman... Je ne suis pas ton lapin. Et évidemment que j'ai mal. Merde. »

« Mais arrête de jurer enfin! J'ai fait une charretière nom de dieu »

Et voilà, à peine réveillée, déjà une envie d'aller voir ailleurs s'ils n'y sont pas... Les parents je vous jure. Sa mère se calme, avant de sortir de la chambre, lui dit :

« Au revoir mon poussin, je te vois demain, les visites sont terminées. »

Enfin. Elle est partie. Je suis tranquille. J'essaye de bouger mon bras gauche. Impossible. Et merde. C'est que ça fait vraiment mal. En même temps, se faire percuter par une voiture qui grille un feu rouge, en plein Paris, de nuit, évidemment que ça fait mal. Bras broyé c'est lui qui a essuyé tous les coups d'après les médecins, elie les avait entendu discuter de son cas avant qu'elle ne s'endorme « le bras a tout pris quand elle est retombée lourdement sur le bitume, quelques contusions, quelques côtes fêlées, ça aurait pu être pire » avait dit docteur Niais... Tiens en parlant de médecin, revoilà le Niais.
Le médecin d 'Elie arrive dans sa chambre.

« Alors, pas trop mal ? ».

Non mais je vais me les faire avec leurs questions stupides... Je viens de me faire percuter, enfin c'était hier soir, quelle heure est-il d'ailleurs? On est quel jour? Oui je viens de me faire percuter par une voiture, alors évidemment que j'ai mal. Je savais pas que je pouvais avoir si mal.

« Oui j'ai mal... Un mal de chien. Partout, pas seulement au bras, sur le corps aussi »

« Oui c'est normal... Tu t'es fêlé deux côtes en retombant par terre. Par chance, tu n'as pas eu de traumatisme cranien, tu auras juste une grosse bosse. »

« Génial... » Il est encore plus niais que ce que je croyais...

« Et donc pour la douleur, on va t'installer ce que l'on appelle une pompe à morphine, tu es assez grande pour savoir ta douleur, dès que tu as mal, tu appuies sur la pompe et ça te délivre une dose de morphine... Attention à ne pas en prendre trop. De toute façon, quand tu sortiras, on te l'enlèveras, c'est juste pour les quelques jours que tu vas passer chez nous. Il est tard ce soir. Tu devrais te reposer, demain tu as beaucoup de choses à faire... »

« Quelle heure est-il ? Comment ça beaucoup de choses à faire ? »

« Il est déjà 21h, ta mère est partie c'est la fin des visites. Et demain, tu rencontreras ton kinésithérapeute ainsi qu'un psychologue... »

« J'ai déjà un psy à la maison, je vais très bien. Ma mère me force à voir un psy depuis mes 15 ans, alors vous allez pas m'en coltiner un deuxième... »

« Il est normal que tu sois troublée, il est important que tu arrives à extérioriser ton accident, que tu ne le refoules pas... »

Qu'est-ce qu'il faut pas entendre comme tas de conneries....

« Mais je vous dis que j'ai déjà un psy et je vais bien. Alors j'en veux pas de votre psy à deux balles... »

« Il te verra quand même demain matin... Un point c'est tout. Maintenant je vais te laisser te reposer, je passerai demain matin. Les infirmières vont venir te poser la pompe. Une infirmière va passer aussi t'apporter de quoi manger un peu, mais ne mange pas trop, tu risquerai d'être malade, à cause de l'anesthésie. »

Le médecin Docteur Niais, comme j'ai décidé de l'appeler, puisque je n'ai pas réussi à voir le nom écrit sur son badge, enfin bon, en même temps, Docteur Niais lui va tellement bien... Il aurait pu être un Docteur Mc Dreamy? Ah non... Il est définitivement Docteur Niais. Sa voix doucereuse, son regard niais, les mots qu'il me dit comme s'il me prenait pour une gosse de 3 ans... Tu t'appeleras Docteur Niais. Docteur Niais est donc parti. Tiens les infirmières arrivent...

« Bonsoir mademoiselle... On vient te mettre la pompe, alors, on va t'enfoncer une aiguille, ça va un peu piquer... »

Sans blague ?!

Mais elle est pas douée cette infirmière ou quoi? Elie sert les dents, l'infirmière la pique fortement et elle n'aime pas ça... Elle laisse échappé un bruit de douleur.

« Oh désolé, c'est presque fini... »

Les infirmières relient les tubes diverses et enfin s'en vont, elles ont laissée le plateau avec un yaourt et de l'eau sur la tablette à côté d'elle, ainsi qu'un récipient « au cas où » comme elles ont dit. Super. Charmant tout ça. Elie souffle un bon coup, tentant de chasser les larmes qui lui montaient au visage. Elle regarde autour d'elle. Le plateau ne la tente pas du tout, elle est toujours nauséeuse et n'a pas envie de satisfaire sa nausée en la nourissant, au risque de tout rejeter. Elle décide donc d'inspecter sa chambre. Enfin de faire un tour au niveau visuel, vu qu'elle ne peut pas vraiment bouger. Tiens une télévision. Mais où est la télécommande? Se demande-t-elle. La réponse vient quelques secondes plus tard. Et merde la télécommande est à l'autre bout de la pièce. Son bras droit n'étant qu'un vaste champ de fils, de catétaires, son bras gauche plâtré jusqu'à l'épaule, les mouvements d'Elie étaient plus que limités. Sortir du lit pour aller chercher la télécommande ? Non, les fils qu'elle a à la patte la retienne prisonnière, le tout, relié à des crochets sur le mur, pour tenir les diverses perfusions.

« Bon bah je vais devoir les appeler. »

Elie presse le bouton pour appeler les infirmières. 10 minutes passent, toujours rien.

Elie dit haut et fort, la porte de sa chambre étant ouverte : « J'aurai le temps de mourir, vous viendriez même pas. »
Elie regarda son bras droit, les fils qui la reliaient à divers machine et se trouva absorbé par la contemplation du goutte à goutte se vidant lentement. L'arrivée d'une infirmière interrompit sa torpeur.

« C'est pour ?  Un problème avec la pompe ?  Tu ne te sens pas très bien ?»

« Non j'aimerai juste que vous me passiez la télécommande... »

Elie sent le regard noir de l'infirmière sur elle.

« C'est pas que je veux pas la prendre, c'est que c'est légèrement difficile avec mon bras l'un plâtré, l'autre attaché au mur de faire des mouvements alors aller cherchez la télécommande... »

« Vous pouviez pas le dire quand on était là ? »

« J'étais plus concentrée sur le fait qu'on m'enfonce une aiguille dans le bras, que sur l'obtention de la télécommande, je viens de remarquer seulement qu'il y avait une télévision... »

L'infirmière lui donne la télécommande.

« Ca sera tout? »

« Oui. Merci. Et fermer la porte s'il vous plaît, j'ai le sommeil léger. »

« Essaye de manger un peu, le médecin a dit que tu devais reprendre des forces », ajout l'infirmière avant de sortir.

L'infirmière sortie et ferma la porte. Elie aimait bien passer pour hautaine, ça l'amusait... Elle regarda la plateau avec dédain, elle n'avait vraiment pas faim. Déjà qu'en général, elle mangeait peu. Sa mère cru à un moment qu'elle était anorexique d'ailleurs. Non elle ne l'était pas, juste qu'elle mangeait peu et puis voilà. Pour se changer les idées, elle alluma la télévision et zappa au hasard.

« Je me demande s'ils ont le câble ? » Elie pensait tout haut, cela lui arrivait souvent.

Après vérification, hormis les 5 chaînes hertziennes, il y avait la chaîne des petits, avec des dessins animés en boucle et des films, que Elie considérait comme une perte de temps et cucu à souhait, tel que « Bambi ».

« Non merci, je vais pas me farcir Bambi 4 ou encore bonne nuit les petits gnomes... » Dit-elle assez fort, espérant peut être que les infirmières, dont le bureau était tout proche, vu que sa porte quand elle est ouverte donnait sur celui-ci, malgré la porte fermée, entendent.

Elie continua de changer les chaînes, avant de tomber sur un programme bien abrutissant comme elle les aimait et que sa mère détestait, une énième rediffusion de « Amour, Cancans et Pouvoir ». Cette stupide sitcom fit rire Elie. Et là, elle sentie la douleur au creux de ses côtes... Elle appuya alors sur le bouton de la pompe et sentie le liquide s'injecter dans ses veines. Au bout de 10 minutes, la douleur sembla se calmer.

« Bon, ne plus rire jusqu'à ce que j'ai retrouvé des côtes intactes. Ça ne devrait pas être si difficile que ça... »

En effet, Elie, en général riait peu. Elle avait peu l'occasion de rire. Le lycée? Enfin une bonne chose de finie, elle était ravie de se barrer bientôt de ce qu'elle appelait « le carcan briseur de créativité ». Ses amis lui manquerait-elle? Au lycée, elle n'avait qu'un ami, donc bon.
Elle allait enfin quitter le lycée. La fête de fin des terminales était prévue pour dans deux semaines. C'est-à-dire deux semaines avant la liberté totale. On était mi-mai. Elie ne s'inquiétait pas pour son bac. Non pas qu'elle soit bonne élève, juste qu'elle pouvait briller si elle le voulait, mais ne le souhaitait pas. D'autres choses plus importantes que le lycée dominaient son esprit. Non pas brillamment, avec mention très bien. Mais elle l'avait eu, frôlant la mention assez bien. Elie, grâce à ces notes « dans la tête de classe » comme disait sa mère, entrerait l'année prochaine dans une remise à niveau en arts appliquées, pour après faire quoi? Elie ne savait pas trop. Mais le dessin, elle a ça dans le sang.

Elie s'endormit bercée par le son de la télévision, elle fut réveillée, pour elle il ne s'était passée qu'une trentaine de minutes, il était déjà 6 heures du matin.
Les infirmières arrivèrent, ouvrir les rideaux.

Elie qui de base, n'était pas fanatique des hôpitaux, avait envie de râler. La réveiller. Ce qu'elle détestait le plus au monde. Et que je te prends la tension, la température... Que je te change la poche qui te rappelle que tu as un gros truc sur la main, qui tire des fils de partout, reliés à de multiples goutte à goutte qui t'empêche de te tourner comme tu veux et donc de bien dormir.

La valse des infirmières a duré moins de 15 minutes. Ensuite, c'est le calme plat, pendant près de deux heures. Rien. Même pas une infirmière pour apporter un petit déjeuner.

« C'est pas que j'ai faim, mais quand même, ils veulent me mettre au régime ou quoi ? » Se demanda Elie.
Et là, alors, que Elie était tranquillement en train de s'abrutir devant des dessins animés, pensant que personne ne regardait, la valse des médecins débarqua. « Les visites, merde. » Elie, même si elle aimait jouée à la grande, aimait, regarder en secret, le matin, quand personne n'est réveillée chez elle, les dessins animés dans sa chambre. Et ça depuis toute petite, même si depuis ses 15 ans elle nie farouchement continuer cette pratique.

Les médecins débarquent dans sa chambre, Elie eut juste le temps de changer de chaîne et de faire semblant de regarder intensément le télé achat. « Au final, je sais pas ce qui est le pire, être prise en flag de télé achat ou de dessins animés ? » Se dit-elle.
Un troupeau d'environ 5 médecins s'installa dans sa chambre autour de son lit, avec en chef de troupeau Docteur Niais.
« Tiens Docteur Niais et ses internes... Allez, passons pour le cas super intéressant de la journée, qu'ils en finissent vite. » Pensa Elie

Les médecins regardaient à peine Elie, à peine eu-t-elle un bonjour d'un pauvre interne, qui semblait traumatisé par Docteur Niais, même si Elie se demandait comment pouvait-on être traumatisé par Docteur Niais mis, à part par sa niaiserie à tout épreuve.
Alors, elle entendit Docteur Niais, lui adressé la parole :

« Alors Eléanore, comment vas-tu ce matin ? Pas trop mal ? »

A ses internes « Comme vous le voyez, la patiente a été opérée avec succès du bras, cassé suite à un accident. Elle a été percutée par une voiture et les seules séquelles qu'elle en garde est son bras et quelques côtes fêlées. Par rapport à son bras, au vu du choc, que pouvez-vous me dire sur les éventuelles complications qu'elle peut avoir ? »

Un interne, le genre lèche botte de première, selon Elie, leva la main et fut interrogé.

« Elle risque d'avoir pendant quelques mois un trouble moteur prononcé et si une rééducation efficace n'est pas mise en place, elle risque d'avoir des complications quant à la récupération totale de son bras droit... »

« ...C'est le gauche, le bras gauche » Interrompit Elie excédée par le tas de conneries pseudos savantes, que le médecin interne tentait de débiter, ça, elle l'avait compris qu'elle allait pas utiliser son bras tout de suite. Elle faillit dire « sombre con », une de ses insultes préférées, qui siait particulièrement bien à ce médecin là, mais elle s'abstenue. Faire la jeune fille bien sous tout rapport.

« Heu oui, le bras gauche et donc si elle est gauchère, son écriture pourra en pâtir. »

« Merci. » Dit le Docteur Niais, avant d'ajouter « Et donc, la patiente aura une rééducation de plusieurs mois, qui commencera ce matin. D'abord, le temps de la cicatrisation du bras, elle gardera le plâtre, ensuite, lorsque les os seront complètement consolidés, au retrait du plâtre, la réelle rééducation commencera. »

« Génial. Ça promet. » Pensa Elie.

Puis, aussi vite que le troupeau s'était éparpillée autour du lit, il se resserra en un paquet compact se dirigeant vers la porte. Docteur Niais, ajouta avant de partir :

« Le kiné et le psychologue vont passer dans la matinée. Repose-toi bien, je reviens te voir cette après-midi, pour voir si tu restes avec nous une ou deux nuits de plus. Sois sage »

« Sois sage, sois sage, mais je vais pas m'enfuir espèce de crétin » se dit-elle, tout en envoyant un regard noir dont elle a le secret, au docteur souriant qui quittait la pièce.

« Bon le kiné, ok. Mais le psy pas question... Déjà que le mien, on se regarde dans le blanc des yeux pendant 1 heure chaque semaine, pour que je ne dise rien, ou que je dessine et qu'il tente d'analyser mon dessin. » Elie aimait bien parler toute seule à haute voix. Cela faisait peut être d'elle une folle, mais elle aimait bien. Elle se souvint d'une séance chez son psychologue, qui voyant son goût pour le dessin, lui demanda de dessiner quelque chose, ce qu'elle voulait. Elle entreprit alors, de dessiner une corbeille de vrais ou faux fruits, elle ne savait pas trop, qui ornait une petite table de la pièce. Elle s'était dit, qu'en dessinant une corbeille de fruits, il ne pourrait pas dire que ces dessins étaient troublés par les affres de l'adolescence, comme lorsqu'elle avait dessiné un personnage et qu'en suite son crétin de psychiatre était allé dire ce tas de débilités à sa mère. Et pourtant. De la corbeille de fruits et de son mutisme, le psychiatre en décela un autisme léger... Sa mère céda sur le fait de changer de psy, mais, Elie, ne parla pas pourtant autant avec celui-ci. Elle ne voulait pas voir de psychologue. Elle allait très bien. Enfin non. Mais c'est pas eux qui arrangeraient ces affaires.

A noter que Good Bye To You pourrait très bien être un précédent ou une suite de cette histoire. Je ne sais pas encore trop comment l'intégrer.

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Commentaires
N
j'me suis découragée en voyant la longueur du texte, j'le lirais demain, là j'file au lit<br /> <br /> Bises
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