Je déteste le dimanche soir
Ça date de dimanche 20, écrit sur mon carnet mais je n'ai eu ni le temps ni le courage jusqu'à maintenant de le recopier...
Je déteste le dimanche soir. Même si je suis fatiguée, rien n'y fait. Je n'arrive pas à dormir. Ces bouffées d'angoisses me tuent.
8 stagiaires partent au boulot, nous ne serons plus que 3. Apparemment, peu vont être remplacés et j'ai peur de me retrouver seule. Les 2 stagiaires présentes sont sympas, mais rien n'y fait, je n'ai pas réussi à faire mon trou. Elles se connaissaient déjà avant d'arriver. Et évidemment je trouve cela injuste. Déjà que de base, l'environnement école/travail, tout cela me fait peur, je n'aime pas les rites de socialisation. Je ne suis bien qu'en dehors, au fond, tout cela m'intimide. Ce n'est pas que je n'ai pas d'amis, juste que j'ai du mal à m'en faire sur les lieux tout indiqués.
Encore une fois, je vais m'endormir à pas d'heure à cause de ce nœud d'angoisse à l'estomac dès que le noir vient. Quand la lumière est là, tout est plus simple. Je me sens comme une petite fille qui a peur du noir, de l'avenir. Donc je vais encore retarder ce moment.
Faire autre chose jusqu'à être épuisée. Comme cela je n'aurai plus peur du noir, en serrant ma peluche. Pourtant, j'ai 22 ans et elle est toujours dans mon lit, bien que peu souvent dans mes bras.
Est-ce cela être un grand enfant ?