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[° Rêveries, chocolat and rock'n'roll °]
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4 novembre 2009

Journal d'une jeune fille paumée

Chapitre 2 : Vite la sortie :


Après le passage de docteur Niais, Elie fut interrompue dans ces marmonnements par le kiné qui arriva. Il lui sourit.  Au moins, lui il a pas l'air niais, se dit Elie. Tout de suite, elle fut séduit par ces grands yeux bleux et esquissa un sourire en réponse au sien. Il prit la parole et se présenta.
« Bonjour Eléanore. Je m'appelle Matthieu. »
En plus, il a une belle voix Matthieu, roque, charmeuse. Se retenant de baffouiller pour ne pas montrer quoique soit, Elie parla lentement.
« Appelez-moi Elie s'il vous plaît, je déteste Eléanore. » C'est vrai qu'elle détestait ce prénom bourgeois.
« Tu peux me tutoyer tu sais. Je suis pas bien plus vieux que toi, j'ai 25 ans et nous allons être amené à se voir assez souvent. »
« Mais pour l'instant j'ai le plâtre donc pas de rééduc non? »
« Si, pour l'instant, je vais te faire marcher un peu, m'assurer que rien ne cloche au niveau de tes jambes. Je vais chercher de quoi poser tes perfusions. »
Le kiné alla chercher un espèce de grand bâton, posé sur un socle à roulettes, où il fixa les perfusions, grâce aux crochets.

Matthieu aida Elie à se lever, ses côtes la faisait souffrir, marcher, était assez difficile. Il l'a soutenait. Elle fit quelques pas et pesta.
Matthieu dit alors : « Déjà fatiguée ? Ne serais-tu pas un peu paresseuse ? »

Elie sourit à la remarque du charmant kiné. Le kiné continua : « Ravi de voir un beau sourire sur un jolie patiente. »

En guise de réponse, Elie se mordit doucement la lèvre inférieure, comme si elle voulait en attraper un bout. Pour ne pas parler, troublée par les dires du kiné.
Celui-ci reprit : « Bon pour le moment, je vais t'expliquer ton traitement futur, mais d'abord essayons nous ! »
Matthieu aida Elie à s'assoir, celle-ci tirant quelques grimaces en s'asseyant.
« Donc je disais, une fois que tu seras débarrassée de ton plâtre, d'ici à un mois donc, tu reviendras me voir à mon cabinet pour la rééducation à proprement parlé. Elle devrait durer entre 2 et 3 mois, selon notre avancement et la façon dont ton bras guéri. Es-tu gauchère ? »

Elie répondit simplement « Non. »

Lui « Très bien, tu seras donc moins gênée dans ta vie de tous les jours. Et si je ne me trompe pas, tu as 17 ans, donc tu vas passer ton bac cette année ? »

Elie, toujours peu loquace « Oui. »

Lui : « Et en quelle section le prépares-tu ? »

Elie : « Je suis en L, littéraire. »

Lui : « Oh nous avons donc affaire à une future talentueuse artiste ? »

Elie : « Ou pas. »

C'était là la seule réponse impertinente digne d'une jeune fille de 17 ans qui lui était sortie de l'esprit. Elle se mordit la lèvre de nouveau.

Elle rajouta « Juste quelques gribouillages de tenmps en temps. »

Lui « Je suis sûr que tu es très douée. »

Elle n'eut pas le temps de tenter de se ressaisir que déjà elle piquait un fard monumental. Ce kiné lui plaisait. Au moins il ne la traitait pas comme une enfant capricieuse mais comme une jeune fille.

Il commença à examiner son bras.

« - Tout semble aller. Si tout va bien, d'ici 3 semaines tu en seras débarassée !

Quand passes-tu ton bac ? »

« - A partir du 9 juin »

« - je vais te faire une ordonnance, afin que tu puisses avoir du temps en plus pour tes épreuves. Car même si ce n'est pas celui qui écrit, cela va te gêner. Je ne voudrais pas que tu rates ton bac à cause de moi !»

« - Merci docteur »

« - Appelle-moi Matthieu ! Bon je vais te laisser. La psychologue va venir d'ici une heur. Au revoir Eléanore. »

« - Elie ! »

« - Au revoir Elie »

« - Au revoir Matthieu »

Quand il fut parti, Elie ferma les yeux et s'endormit. Elle se réveilla en sursaut. Se sentant observée. C'était le cas, une infirmière lui apporta son déjeuner.

Elie se força à manger son pain et son fruit, préférant trifouiller le reste de sa nourriture, pour faire mine d'y avoir touché. Quand l'infirmière revint, celle-ci la félicita comme une enfant, cela exaspéra Elie au plus haut point. Enfin pensa-t-elle. Son exaspération monta d'un cran quand elle vit la psy débarquer dans sa chambre. Celle-ci l'observait. Elle se planta devant elle, telle une vieille chouette, prête à boubouler quelque chose à sa figure. Celle-ci se présenta sous le nom de Mlle Crave. Elie se fit la réflexion que celle-ci semblait encore plus tarte que son premier psy.

Mlle Crave lui posa tout un tas de questions, sur elle, sa famille, auxquelles Elie répondit le plus brièvement possible. Enfin elle arriva au soir de l'accident. La seule réponse d'Elie fut « Je ne me souviens de rien, mon dernier souvenir est que je sors du métro pour rentrer chez moi, puis trou noir ». Ou des variantes aux vaines tentatives de Mlle Crave.

Celle-ci mit cela sur le compte du traumatisme et dit : »

« J'aimerai bien te suivre quelques mois pour être sûre que tout va bien. »

Sur ce Elie répondit « J'ai déjà un psy il fera ça très bien vu le tarif auquel on le paye. »

Cinglante ? Non jamais, juste qu'elle voulait voir cette vieille chouette partir le plus vite possible.

« Quel est son nom, Eléanore ? »

« Demandez à ma mère je m'en souviens plus. »

La psy partit mais avant cela dit qu'elle pourrait normalement partir dans quelques jours, que pour sa part, elle voulait d'abord rencontrer sa mère. Sous entendu, traduisit mentalement Elie « Je suis une sale menteuse, non coopérative et il vaut mieux vérifier auprès de l'autorité parentale. »

Les jours passèrent vite, au bout de 2 jours après son réveil, elle put marcher correctement sans avoir trop mal à ses côtes et fut autorisée à sortir.

Bien entendu, entre temps son père ne pu venir la voir une seule fois, étant trop absorbé par son travail, s'excusa sa mère.

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